Lors de notre rencontre avec Sandrine Josso, la députée a partagé son engagement dans la lutte contre la soumission chimique et sa volonté de protéger les citoyens contre ce phénomène souvent ignoré. Elle a souligné l'importance de rendre ces dispositifs de prévention accessibles à tous et de sensibiliser davantage le public, en particulier dans les milieux festifs où les risques sont accrus. Son action, qu'elle mène avec l’association M'endors pas, vise à alerter et à prévenir ce fléau de manière concrète et accessible pour tous.
Le contexte de l’agression
Le 14 novembre 2023, lors d'une soirée chez le sénateur Joël Guerriau, Sandrine Josso, députée de la Loire-Atlantique, a été victime d'une tentative de soumission chimique.
C’est lorsqu’elle accepte une coupe de champagne que lui offre le sénateur que ce moment se transforme en cauchemar. Le sénateur Guerriau avait ajouté discrètement de l'ecstasy, une drogue aux effets psychotropes puissants dans le verre servi à Sandrine Josso.
Peu de temps après avoir bu, la députée Josso ressent une violente anxiété, une accélération cardiaque, des sueurs froides et une désorientation. Comprenant qu'elle a été droguée, elle parvient à quitter les lieux précipitamment et se rend à l’hôpital, où des tests confirment la présence de drogue dans son organisme.
Cette agression, survenue dans un cadre professionnel, met en lumière les dangers cachés de la soumission chimique, illustrant un problème grave et croissant, même au sein des cercles politiques. Cette expérience traumatisante a incité Sandrine Josso à prendre position publiquement et à militer pour des mesures de prévention renforcées contre la soumission chimique, afin de protéger les individus contre ce type d’agression, souvent invisible et difficile à prévenir.
Les initiatives de Sandrine Josso face à la soumission chimique : Renforcement législatif et soutien associatif.
Suite à son expérience traumatisante de soumission chimique, Sandrine Josso a intensifié son engagement pour lutter contre ce fléau. Elle milite activement pour des mesures législatives plus strictes, notamment le durcissement des peines pour les agresseurs. Elle souhaite introduire des dispositifs de détection rapide des drogues dans les boissons, afin de permettre aux victimes de repérer immédiatement toute substance suspecte et de se protéger en amont.
En parallèle, la députée soutient l’association M'endors pas, qui sensibilise le public aux dangers de la soumission chimique. Cette organisation, fondée par Caroline Darian-Peyronnet, la fille de Gisèle Pélicot (voir le procès de Mazan).
Sandrine Josso encourage également l'utilisation de dispositifs de protection comme les capotes de verre, qui recouvrent les verres et préviennent l'ajout de substances nocives à l'insu des victimes. Elle insiste sur l'importance des campagnes de sensibilisation, notamment dans les lieux festifs, pour informer les jeunes et les populations vulnérables sur les méthodes de prévention. Son engagement vise à renforcer la sécurité et à diminuer ces agressions invisibles, en combinant des actions législatives, de sensibilisation, et de soutien aux victimes.
Les solutions pour se protéger :
Pour réduire les risques de soumission chimique, plusieurs dispositifs de prévention efficaces existent. Parmi eux, les Capote2Verre se distinguent comme une solution pratique et discrète. Ces protections se placent sur les verres et empêchent toute introduction de substances dans le verre. Faciles à transporter et à utiliser, elles sont particulièrement recommandées lors de sorties en bars ou en soirées.
En plus des Capote2Verre, un autre dispositif de prévention a fait son apparition : les tests CYD. Ces tests, à insérer directement dans un verre, permettent de détecter la présence de drogues telles que l’ecstasy (MDMA), le GHB ou d’autres substances fréquemment utilisées dans la soumission chimique.
Ce petit test rapide, qui change de couleur en cas de présence de drogues, représente une avancée significative pour aider les victimes potentielles à identifier immédiatement une menace et réagir avant qu'il ne soit trop tard. Ces tests sont accessibles et faciles à utiliser, offrant ainsi une protection supplémentaire pour les personnes sortant dans des lieux publics à risques.
Associés à une vigilance collective et à une prise de conscience accrue, ces dispositifs peuvent considérablement diminuer les risques d’agression et contribuer à un environnement plus sûr, notamment pour les jeunes adultes, une population particulièrement vulnérable.